[Partie 1 - INDE] Premier Contact

Le premier contact avec l'Inde est olfactif.

Une odeur moite, sucrée avec des relents lointain de pourri. Mais avant ce premier contact, il y a le départ de Lyon avec une heure de retard et la correspondance à Istanbul, avec un joli survole de la ville, de nuit, toute illuminée.
J'ai eu du bol en plus. Coté hublot et un français a coté de moi. Ca m'a permis de voir les Alpes de plus haut et une vrai mer de nuages.
Je suis Marco Pagotto et j'ai un hydravion rouge.
A Istanbul, grâce au retard (oui, grâce), je n'ai eu qu'a attendre ma correspondance en deux heures en place de trois. Bon, ça rigole pas en Turquie. Tout le monde fait la gueule. Comme dans tout les aéroports du monde en fait.

Ensuite, embarquement pour Mumbai (Bombai, hein).
Re-coup de bol. J'étais coté couloir, mais y'a deux vieux qui voyageaient ensemble sans être côte à côte qui m'ont demandé si je voulais échanger ma place. Tout benef', je me retrouve coté hublot, sur un rang de trois sièges, avec un énorme type coté couloir. Le dit-type, un indien, me dit qu'il espère qu'il n'y aura personne entre lui et moi, histoire qu'on soit à l'aise vu sa corpulence. Arrive alors deux mamas africaines, qui, comme les deux vieux d'avant, font des pieds et des mains pour être à côté l'une de l'autre. L'hotesse voyant arriver les emmerdes et mon voisin XXXLL, lui trouve un siege où il sera plus à l'aise (le pauvre avait les genoux qui touchaient le siège de devant, alors que bon, Boeing 777 quand même). Du coup, mon voisin s'est changé en voisine, francophone, un peu antipathique, et ... toujours avec un siège de libre entre nous.
Ajoutons à ça, la technologie permettant de choper le Wi-Fi en vol, les port USB pour y collé un disque dur et zieuter tes propres films sur le petit écran, la TV et bien sur les films en multilangues (mais vraiment multi), ce début de voyage s'annonce vachement bien.

Après 5h de vol, deux films (Tempêtes de Boulette Géantes 2, génial et Chinese Zodiac de et avec Jackie Chan, génial), un repas étonnamment bon (Turkish Airways, chapeau) et un dodo d'une heure et demi, voici l'heure du premier contact, olfactif donc, malgré les épaisses vitres du boeing.
Puis vient le contact visuel. Des écritures zarbi, de la moquette moche et un aspect vraiment miteux tout au long de la traversé des couloirs de l'aéroport.
Passage à l'émigration, pas un mot du gars, et trois dégainage de passeport plus tard, je peux tenter de récupérer ma valise. Tenter, oui. Très folklorique. Tout le monde s'agglutine autours du tapis roulant, ce qui empêche :

  • d'apercevoir ta valise
  • de choper ta valise.

Curieux concept. Mais je comprendrais plus tard que ce n'est qu'une mise en bouche de ce qu'il m'attend.

Je pense ensuite a retirer de l'argent et y réussi haut la main après deux tentatives, vu que ici ("là-bas" pour vous), il faut rentrer et sortir la CB en un seul mouvement ample et gracieux. En gros, on la laisse pas dans la machine le temps de l'opération, quoi.
je suis fin près pour retrouver le chauffeur de l'école qui m'attend, avec un panneau et certainement une super faute d'orthographe sur celui-ci.

Alors, je sors. Littéralement. Je sors de l'aéroport. Dehors quoi. C'est à dire, pas de hall de sortie avant de vraiment sortir à la sortie.
Ça surprend parce que tu as un attroupement de gens, derrière une barrière posé en carré. T'as un peu l'impression de monter sur scène avec un public de mecs à moustache qui te reluquent. Je longes la barrière pour lire les petites pancartes que tiennent certains, genre Hollande qui va signer des autographes, sauf que là, je lis. Cela dit, Hollande aussi, se retrouve à lire des pancartes avec son nom, mais y'a souvent un COD rigolo avec. Moi, je pense pas que j'aurais droit un COD rigolo.

Puis je le trouve. Il est là. Il a une chemise blanche. Et Il a une moustache.
Et sur sa pancarte, mon nom.

Sans AUCUNE faute.

Discussion